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La tonte des brebis

La brebis est un animal qui a été sélectionné pendant longtemps pour sa toison. En France, cet usage s'est effondré à la fin du 19ème siècle, au profit du coton, et les différentes races de brebis ont progressivement été réorientées vers des systèmes viande ou lait, qui auparavant étaient plutôt des compléments de l'activité laine.

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Néanmoins, les brebis en ont gardé une particularité : à quelques rares exceptions, la laine reste solidement attachée à l'animal en toute saison, en dépit de tout bon sens naturel. Il en résulte des animaux qui vont trimballer progressivement des kilos de laine feutrée chargée de brindilles diverses, pour leur plus grand désagrément ! Le record connu est celui de Chris, un bélier mérinos australien qui a échappé à la tonte pendant quelques années, ce qui lui a valu de traîner 41 kg de laine jusqu'à sa délivrance, en 2015.

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La brebis est un animal qui se plaît bien entre 0 et 10°C. La tonte est donc un double soulagement, en poids et en température. Elle a lieu entre mai et juin, et elle s'accompagne du parage des onglons, cette opération qui consiste à tailler les "sabots" des brebis pour qu'elles continuent de marcher droit sur leurs arpions.

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Nous tondons avec nos petits bras musclés et des tondeuses filaires, ce qui permet une grande souplesse dans l'organisation du chantier de tonte. Nous pouvons ainsi les tondre au fil de l'eau - ou au brin de laine, pour les amateurs de jeux de mots fastoches - entre la traite et la transformation du lait, le soir à la fraîche, entre midi et deux...et à peu près n'importe où pourvu qu'il y ait du 230 V à proximité. Ainsi, le stress est réduit pour le troupeau, manipulé par nos soins à même la litière de sa propre bergerie.

Le tas de laine avant sa nouvelle vie : pailler les arbres pour limiter l'enherbement et maintenir la fraîcheur au pied

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